Les huit styles d’apprentissage… à connaitre absolument

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La pnl

Vous connaissez certainement cette pertinente expression de Einstein : « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera toute sa vie à croire qu’il est stupide ». Il en est de même pour l’apprentissage. Chacun de nous apprend à sa manière et nos styles d’apprentissage ne sont pas les mêmes. Il est ainsi préférable de s’évaluer correctement, de comprendre comment nous fonctionnons et adapter, par conséquent, notre manière d’apprendre et d’agir. Connaitre le style d’apprentissage de son apprenant est aussi très intéressant pour les formateurs voulant mieux « profiler » leurs stagiaires et cherchant à ce que le contenu de leurs formations passent comme une lettre à la poste.

Pour une question d’efficacité, nous avons jugé judicieux de présenter les 8 styles d’apprentissage de manière à associer chaque profil à son contraire. Voici les quatre pairs.

Les actifs Vs les réflexifs

Un apprenant actif apprend par l’action. Il aime expérimenter et adore travailler en groupe, petit ou grand. Au lieu de lui expliquer une notion, il vaut mieux l’impliquer à faire des recherches sur cette notion et l’expliquer à ses collègues. Si on lui fait « subir » un exposé, il aura du mal à suivre. Par contre, si on le met en situation, il aura plus de facilité à apprendre efficacement cette nouvelle notion. C’est son style d’apprentissage. Les actifs sont ainsi connectés à l’index de conscience[1] lié au registre de « l’Action » et se réalisent dans l’action et apprennent par l’action. Ils sont de véritables tacticiens et ont de l’aisance à opérer des changements rapides.

Les réflexifs sont carrément à l’opposé des actifs. Leurs styles d’apprentissage donnent plus d’importance à la pensée et ils sont dans l’analyse et dans la réflexion. Ils sont plutôt à l’aise dans le travail individuel. Ils s’inscrivent dans un index de conscience lié au registre de la « Pensée » et sont de véritables cartésiens. Ils ont besoin de tout comprendre ou presque, avant de passer à l’action. Ils sont d’excellents stratèges, mais sont souvent critiqués pour leur lenteur.

Les sensoriels Vs Les intuitifs :

Les sensoriels apprennent plutôt quand ils résolvent des problèmes en créant une démarche et une méthode bien précise. Ils évoluent dans un contexte pédagogique basé sur la simulation des problèmes et les cas pratiques dans lesquels ils peuvent afficher une compétence transversale « Orientée solution ». La problématisation de la notion à inculquer et les défier par rapport à cette dernière sont fondamentaux dans leur bonne compréhension et  dans la mémorisation des nouveaux savoirs, l’automatisation des savoir-faire et l’intériorisation des savoir être faisant objet de l’apprentissage.

Les intuitifs, eux, procèdent en puisant dans leur propre intuition lors du moment de la prise de décision face à des nouveaux contextes. Leur style d’apprentissage leur procure une certaine rapidité dans la réaction. En apprentissage, la meilleure manière sera de leur présenter la notion avec le moins d’instructions possibles, pour ne pas les pousser à utiliser ni leur mémoire, ni leur sens d’analyse, mais plutôt leur laisser le champ libre afin d’agir en fonction de ce qui se sent le plus évident pour eux.

Les visuels Versus les verbaux :

Vous voulez ennuyer un apprenant à profil visuel, optez pour les discours longs ou pour les textes de plusieurs pages. Les visuels privilégient l’image au lieu du texte. Ils s’endorment sous l’effet des longs récits et comprennent rapidement sous la lumière des graphiques, des diagrammes ou des films. Ils apprenant beaucoup plus efficacement grâce aux cartes heuristiques et aux synthèses schématisées du moment qu’ils préfèrent avoir un apprentissage rapide et efficace.

La négation absolue des visuels sont les verbaux. Ces derniers préfèrent l’usage du canal auditif au lieu du canal visuel et apprennent plus vite en sollicitant leur audition ! Ce qui voudra dire qu’ils arrivent à mieux ancrer l’information en l’écrivant ou en l’entendant. Les longs discours ne les ennuient pas, mais, bien au contraire, stimulent même leur imagination. Le style d’apprentissage des auditifs nécessite plus d’explications, plus de détails, plus d’exemples et va être sensible à la partie oratoire de l’enseignant ou du formateur. Il peut apprendre sans regarder forcément son formateur.

Les séquentiels Versus les globaux :

Les séquentiels ressemblent à un train qui ne peut absolument pas sauter une gare avant d’arriver à une autre. Ils ont une pensée linéaire et logique qui fait qu’ils sont des personnes claires et concises, et cohérentes dans leurs faits et gestes. Ils peuvent parfois montrer une lenteur dans l’action dans un environnement agile, car ils ont besoin de tout comprendre dans l’ordre et dans la progressivité avant de passer à autre chose. En formation, l’idéal est de présenter la notion en question d’une manière progressive, traçant un chemin à parcourir de A à Z.

En ce qui concerne leurs adorables « ennemis » : les globaux. Oui, ennemi… dans le sens où un séquentiel a une allergie envers un mode d’apprentissage aléatoire qui lui parait anarchique et sans aucune logique. Or, le global y trouve sa façon de découvrir et de s’approprier le monde. Il collecte les informations d’une manière désorganisée avec le but de tout reconstruire pour comprendre globalement le concept. Faire apprendre par des puzzles ou d’une manière arborescente est une bonne approche pour stimuler le mode opératoire des globals.

Styles d’apprentissage ?

De nombreux chercheurs spécialisés en pédagogie ont mené des travaux sur les styles d’apprentissage. La littérature regorge de nombreuses définitions dans ce domaine. L’une des plus connues et qui est largement utilisée est la définition de Keefe en 1979. Pour ce dernier, « Le style d’apprentissage d’un individu est défini par des comportements distinctifs sur les plans cognitif, affectif, physiologique et sociologique ; ces comportements servent d’indicateurs relativement stables de la façon dont cet individu perçoit et traite l’information, interagit et répond à l’environnement d’apprentissage ».